Les femmes au temps des Années Folles
Une conférence captivante, le samedi 25 novembre dans la salle de la Mairie d’Entrechaux, animée par Josy et organisée par Intercallis en partenariat avec la Mairie et la Bibliothèque d’Entrechaux.
Les participants ont été plongés dans le tourbillon des Années Folles, celle des années 1920/1930, période phare où Paris a été témoin d'une effervescence et d'une métamorphose culturelle sans précédent.
Cette plongée dans l'histoire était le fruit d'une recherche documentaire poussée, et était richement illustrée par de nombreuses images et chansons d’époque et agrémentée par des textes lus par Hubert Mieville.
La conférencière a contextualisé le phénomène en mettant en lumière la toile de fond : la guerre 14 -18, le départ des hommes pour le front et la nécessaire participation des femmes à l'effort de guerre qui a provoqué une prise de conscience grandissante de leur potentiel, tout cela en fort contraste avec les normes législatives, sociales et morales de l'époque.
Au cœur de cette métamorphose, se trouvaient les femmes parisiennes, actrices essentielles de ce frémissement joyeux et festif, de cette vague de folie créatrice et libératrice. Cette bulle des années folles marque une rupture avec les concepts des époques précédentes, le refus de conventions esthétiques, et la recherche d’une certaine spontanéité.
De nombreuses figures emblématiques ont été citées, dans les domaines de l’art, de la mode, de la littérature, de Gertrude Stein à Joséphine Baker, de Coco Chanel à Tamara de Lempicka, de Colette à Irène Nemirowsky, symboles de la libération des esprits et du rejet des conventions sociales.
Mais peut-on parler pour autant d’émancipation ? Si les femmes des années folles ont connu l’élan, la création d’une atmosphère de liberté, de révolution culturelle, de libération sexuelle, en revanche rien ne change en matière d’éducation et d’indépendance économique. Les inégalités sociales restent flagrantes et il faudra attendre 1938 pour que l’incapacité juridique des femmes soit supprimée et 1944 pour qu’elles aient le droit de vote.
La conférence s’est conclue par un sympathique apéritif offert par la Mairie.