Le nettoyage de l’Ouvèze
Cette activité appartenait l’an passé à Voconces Environnement. C’était donc une première pour les anciens membres d’Intercallis. Joëlle Bauer se demandait un peu inquiète combien de personnes allaient y participer et c’est avec plaisir que 24 d’entre nous se sont retrouvées au pont roman. Chose rare en ce moment, le soleil brillait mais la rivière était haute à cause des pluies diluviennes des jours précédents.
Munis de sacs en plastique et de gants, on s’est divisés en deux groupes : l’un est parti dans la direction de Vaison et l’autre vers le Camping des 3 Rivières qui, nous a dit Joëlle, est toujours le pire. Et elle avait raison ! On était partagés par deux sentiments opposés : le plaisir de travailler ensemble pour une bonne cause et la frustration, quelquefois même la colère, devant tous ces déchets laissés sur les bords de l’Ouvèze. Je m’étais concentrée sur les toutes petites choses : les mégots et les capsules de bière souvent trouvés côte à côte. Une invasion. Tout près, mes collègues trouvaient des bouteilles de bière qui avaient été cassées en mille morceaux (tellement plus facile à ramasser…), des dizaines et des dizaines de bouteilles d’eau en plastique, des papiers et encore des papiers qui avaient sans doute emballés des sandwiches.
J’ai découvert cependant autre chose de consternant. A côté des touristes qui s’installent en été pour nager et pique-niquer en laissant leurs détritus, il y a des gens certainement du coin qui viennent en voiture ou en camionnette le coffre bien rempli et qui déversent leurs poubelles comme si les bords de l’Ouvèze étaient une déchetterie. On a ainsi trouvé de nombreux sacs de pierres provenant sans doute d’un mur de maison défoncée qui avaient été jetés dans le ravin, tout proche de l’Ouvèze. Pour aller les récupérer, ce n’était pas simple : comme le talus était recouvert de feuilles trempées, c’était glissant au possible et plus d’un s’est retrouvé sur le derrière. Sans compter que ces sacs pesaient une tonne et qu’ils s’éventraient. Je pense que vous pouvez imaginer le tableau…
En plus de vêtements déchirés, d’une vieille manivelle, d’un siège cassé de chasseur, de pots de fleurs en terre cuite brisées, on a enlevé un bureau et une petite armoire tous les deux coupés en morceaux pour donner à ceux qui ramassent un peu plus de travail. Comme certains sacs étaient extrêmement lourds, quatre de nos membres avec deux camionnettes sont venus les récupérer au bord de la route. En tout, plus de trente sacs en une heure et demie.
Nous nous sommes ensuite retrouvés au pont roman. Plusieurs personnes avaient apporté de bonnes choses à manger ainsi que des boissons. Il faisait doux. La conversation allait bon train. On était tous contents du travail que nous venions d’accomplir. Il parait que c’était un peu moins terrible que les années précédentes. Qu’est-ce que cela devait être ! En tous les cas, les participants se sentaient bien car ils savaient que la rivière qu’ils apprécient tous les jours allait se porter un peu mieux grâce à eux. Merci à vous tous et venez encore plus nombreux l’année prochaine !
Dominique Froidefond